Les polices d’écriture numérique, ou “font” en anglais, sont des fichiers qui permettent l’affichage de différents styles d’écriture sur un ordinateur. Ces fichiers peuvent être de plusieurs types comme les truetype (.TTF), les postscript (.PS), les opentype (.otf)…
Certaines polices comprendront plus ou moins de caractères comme les majuscules accentuées, les euros ou certains symboles. D’autres pourront aussi, malheureusement, contenir des erreurs…
Certaines polices sont installées nativement sur votre ordinateur. D’autres le sont par des logiciels. D’autres peuvent être téléchargées sur le web gratuitement ou de façon payante pour être installées. Donc, d’un ordinateur à l’autre, les polices installées ne sont pas les mêmes. Et lorsqu’elles ne sont pas installées, des polices de substitution sont utilisées avec un résultat plus ou moins heureux.
Pour que les polices utilisées soient respectées dans un projet graphique (notamment par rapport à une charte), il y a deux possibilités :
- fournir à votre imprimeur préféré les fichiers polices à installer > intéressant si le texte doit être modifié, s’il y a de la création ou plusieurs projets
- fournir un fichier avec les polices vectorielles à l’intérieur > si votre devis mentionne fichier fourni et qu’il ne nous reste alors plus qu’à imprimer.
Vectoriser la police consiste à la détacher de sa ressource fichier et à la transformer en visuel vectoriel. De cette façon le fichier police n’est plus nécessaire, mais le texte n’est plus éditable (et donc modifiable) puisqu’il devient alors une image.
Le choix de la police d’écriture est souvent sous-estimé lors d’une composition graphique. Elle a pourtant une importance capitale dans la perception du message inconscient. Également, le choix du style d’écriture va influer sur la facilité (ou la difficulté) de conception technique.
Les polices d’écritures sont classées en styles. Les 3 principaux styles sont :
- Les polices à empattement dites “book”. Certains parleront de polices à “patins” ou, en anglais, de “serif”. Ce sont les premières polices d’imprimerie utilisées. Les empattements sont les petites extensions qui terminent les extrémités des caractères et qui imitent les fins de tracés laissés à la plume lorsque les livres étaient encore des manuscrits.
- Plus modernes, les linéales, appelées grotesk ou polices sans empattements « bâtons » sont les polices les plus utilisées sur le web et en signalétique. Leur tracé simple accentue leur lisibilité même dans un encombrement minimal. Leur découpe est en outre facilitée pour les enseignes en relief ou les lettres découpées dans de l’adhésif.
- Les polices fantaisies sont uniquement à utiliser dans les titres. Parmi elles, les polices script imitent l’écriture manuelle. Si leur différence est plus marquée, leur utilisation en petit est à proscrire.
Dans un projet graphique de même que dans tout document, le nombre de polices maximum à utiliser est 3. Au-delà, l’effet est généralement « fouillis ». On pourra par exemple choisir une police fantaisie pour le titre et une plus lisible pour le corps de texte. Le principale est de les choisir de façon complémentaire et de leur attribuer un usage compatible avec leur possibilité.